« La marche forcée de l’art » – Colloque International aux Beaux Arts de Paris
« La marche forcée de l’art », 3e édition du colloque international des Beaux Arts de Paris se déroulera du mercredi 6 juin au jeudi 7 juin 2018…
Depuis 2016, un colloque international annuel accueille pendant deux jours au printemps, artistes, professionnels et intellectuels du monde entier autour d’un thème synthétisant les enjeux spécifiques aux milieux artistiques et la vie contemporaine.
Ces colloques se veulent une caisse de résonance des aspirations sociétales en écho aux préoccupations fondamentales des artistes. À l’instar des expositions, ils se déroulent au Palais des Beaux-Arts sur le quai Malaquais. Au coeur de la programmation, nous les revendiquons comme proposant une expérience artistique autant que permettant le partage de connaissances.
Le temps de parole investi par les artistes ouvre le format discursif habituel des colloques à d’autres formes d’expressions orales qui élargissent singulièrement le spectre de la conférence magistrale, favorisant des interventions qui peuvent relever de la performance, voire s’apparenter au spectacle vivant.
Conviant en nombre les artistes à prendre la parole dans le concert des débats d’idées, avec à leurs côtés l’ensemble des contributeurs à l’écosystème de l’art et de la culture, ils ont pour ambition de porter ainsi la voix des arts plastiques à l’échelle nationale et internationale.
Pour sa troisième édition, le colloque international des Beaux-Arts de Paris réunit une quinzaine d’artistes, de professionnels de l’art et d’intellectuels et les invite à s’exprimer, à débattre et à échanger avec le public.
En 2016, ce cycle était inauguré « L’irRESPONSABILITÉ de l’artiste », suivi en 2017 par « La Valeur de l’art ».
Cette année, l’intitulé de ce colloque, « La marche forcée de l’art », est éclairé par différentes acceptions qui semblent converger vers les notions de parcours et de déplacements, choisis par les artistes quoiqu’assortis de leurs lots de contingences, d’injonctions et de contraintes. Avec et au-delà des fonctionnements spécifiques aux mondes de l’art, les artistes vivent, comme tous, les grands bouleversements. Certains en font même le matériau de leur oeuvre.
L’art est en marche, qu’on le veuille ou non. Il est animé d’une dynamique qui lui est propre mais marqué d’hétéronomie. Il est également agité par les mutations politiques,
sociales, environnementales, qu’il éprouve, qu’il utilise ou qu’il s’approprie. Avec la fin des avant-gardes a disparu la croyance en un progrès de l’art qui dessinerait une trajectoire,
forcément ascendante. En zigzag plutôt qu’en ligne droite, elle répond à des impulsions multiples et souvent antagonistes qui sont le fruit de dynamiques individuelles plus que de mouvements ou d’écoles artistiques ; qui suivent également des flux plus vastes qui débordent largement la sphère culturelle. Les artistes inventent leurs voies propres.
L’on peut se demander quelles sont les forces qui alimentent ou enrayent les moteurs de la création ? Quels sont, à une échelle globale, les passages obligés, les lieux d’amplification ou d’accélération des carrières artistiques ? En réalité, sur quelles nécessités, contraintes, stratégies, alliances, sur quels choix se fondent des vies d’artistes ?
Comment s’écrit et s’éprouve une destinée artistique sur le long terme ?
Jean-Marc Bustamante
Directeur
Kathy Alliou
Coordinatrice du colloque,
Cheffe du Département du développement scientifique et culturel
Tout le programme du colloque en détail ici
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